N'JuBa Gabon

N'JuBa Gabon

Pog la Venise africaine.

Le mois d’avril c’est la grande saison des pluies. Et à Port-Gentil, cela signifie avoir les pieds dans l’eau.

Rappelez-vous la ville est bâtie sur une presqu’ile marécageuse. L’Homme a eu beau combler les lagunes et les marais, la nature reprend régulièrement ses droits. Il est vrai que l’altitude maximum est de 4m et que le relief est de 2m au-dessus de la mer en moyenne. Il pleut 1 900 mm d’eau par an, 10 mois sur 12. Le sol sableux/argileux ne retient pas l’eau en surface mais lorsqu’il arrive à saturation (une nuit suffit) ça déborde et ça stagne !

Gros temps à Sogara

L’imperméabilisation des sols part les routes, envoie l’eau de pluies dans les caniveaux géants de la ville qui servent aussi de tout-à-l’égout. De nombreux canaux sillonnent la ville, et ils servent même de réseau de transport : on y croise des pirogues, des petites barques et des chemins les longent en arpentant les quartiers.

 

Ces canaux et caniveaux sont de vraies dangers…remplis d’eau, ils se fondent dans la route et les voitures vont régulièrement s’y bloquer. Il faut dire que le bord de routes peine à être entretenus. De grands travaux un peu partout restaurent les dalles de bétons qui recouvrent les caniveaux mais à de nombreux endroits ils sont bancals et même manquants.

Certaines routes deviennent impraticables, les 4x4 passent à peut-près partout mais nous avec notre petite Alto on est vite noyé. De plus, l’eau est boueuse, elle remplit les trous et nids de poule et rendent les déplacements risqués. Allez vous planter dans une flaque de 40 cm de profondeurs quand on roule à 50-60km/h, c’est un coup à perdre un enjoliveur, crever un pneu, ou péter un parechoc … (expériences vécue !!). Et encore je vous parle là des routes bitumées…. 2/3 des routes de POG ne sont que des chemins en terre. D’énormes vasques se forment et se remplissent d’eau lorsqu’il pleut. On ne sait plus ce qu’il y a en dessous et les risque d’embourbement sont bien présents !

Notre chemin

 

Les jardins sont noyés, il faut mettre des parpaings et jouer à saute moutons pour rentrer chez soi. Et encore nous sommes dans des quartiers « blancs », vers Ntchengué, les maisons sont inondées, le peu de meubles flotte, et les gens marchent avec de l’eau jusqu’aux mollets. Le problème dans ces quartiers tient aussi du réseau électrique qui, anarchique, trempe dans l’eau et provoque de malheureuses électrocutions régulières qui remplissent la page faits divers.

 

 

 Et je ne vous parle pas de l’érosion côtière qui ronge la côte et accentue la submersion marine. L’eau salée remonte par capillarité, et la route littorale est parfois inondée par vent d’Est (ça on ne l'a pas encore vécu).

Bref même si les gros orages de la nuit, les éclaires et les trombes d’eau sont impressionnants et sympa à vivre; on préfère quand il fait beau ! :)

 



13/04/2013
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