N'JuBa Gabon

Alors voilà enfin un petit article pour vous raconter un peu le quotidien. C’est vrai que ces derniers temps nous n’avons pas eu grand chose à raconter. La routine s’est installée et nous n’avons pas eu l’occasion de sortir de Port-Gentil depuis Noël.

Ba travaille beaucoup et comme un certain nombre d’entreprises parapétrolières, mais pas que, la sienne fait face à quelques difficultés. Pourtant le principal client (le même pour tout le monde à Pog!) arrive à faire des bénéfices record qui se comptent en milliard d’€ ! Tout cela est un peu plus plombé chaque jour par la grève générale. L'entreprise de Ba est pourtant citée en exemple de respect des quotas des travailleurs étrangers.

D’autre part Ju fait quant à elle du canapé-forcé ! Suite à une chute dans l’escalier, elle est plâtrée jusqu’aux genoux pour plus d’un mois. Nous avons donc testé la Clinique Mandji, contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est une clinique fraichement restaurée, salle d’attente éclatante, banc d’accueil flambant neuf. Par contre il faut être patient. Le personnel d’accueil parait incompétent et peu agréable. 3 files d’attente pour deux secrétaires, mélange des dossiers, 3 jours pour avoir une facture, « voyez avec ma collègue » après 20 minutes d’attente…et la collègue s’en va sans un mot à notre égard. Heureusement les infirmières sont beaucoup plus sympathiques et aimables. Elles ont su détendre Ju pendant que le médecin annonçait un plâtre et des injections d’anticoagulant quotidiennes. Le médecin a l’air professionnel, et assez stricte sur le traitement….Ju a beau négocier, le plâtre s’est 30 jours et pas 1 de moins :(.

Avoir des béquilles à Port-Gentil c’est pas une partie de plaisir. Les routes défoncées et/ou boueuses sont impraticables. Il n’y a pas de trottoirs, pas de passages piétons, il fait une chaleur d’enfer …après quelques tentatives Ju préfère rester à la maison en journée. A la plage, quelle frustration de ne pas pouvoir aller dans l’eau. Ju reste sous le parasol (acheté pour l’occasion) à regarder les autres dans l’eau ! Snif. Fini aussi la danse africaine, mais pas les soirées. Une paire de cannes n’empêche pas Ju de bouger sur la piste de temps à autre.

En témoigne la soirée de lancement de la bière pression à Pog. En effet, on ne trouvait pas de pression dans le coin, la Sobraga (Société de Brasserie Gabonaise) a donc lancé l’événement avec bière et petits fours à volonté. Une soirée très sympa à l’esprit gabonais : Danseur de Hip Hop, danse traditionnelle, concours de danse « Riengo » (ou comment draguer une chaise), Gagnam style local, et Fablove the artiste du pays dit le « Francky Vincent du Gabon » et son tube "les gatos" : http://www.dailymotion.com/video/x7yuit_fablove-les-gatos_music Admirez le texte ! Il nous a carrément invité à chanter avec lui…. Ouha la classe !

"Liaison Fatale" Groupe de Hip Hop

Autre événement à Pog en Mars, le cross Ozouri : Cette course de 12 km dans la ville célèbre le premier puits d’exploitation du pétrole. Ba et un ami se sont inscrits il y a plus d’un mois. La veille nous apprenons que Ba n’est finalement pas inscrit faute d’avoir donné son certificat médical en temps et en heure. Le jour J, alors que le départ se fait à 6h du mat pour éviter la chaleur, 1 000 coureurs environ sont sur la ligne de départ. Selon les âges, les parcours et les kilométrages varient entre marcheurs sur 5 km et coureurs séniors sur 12 km. Les femmes n’ont pas le droit de faire plus de 7km, un peu limite quand on est une habituée ! Il y a peu de spectateurs…à vrai dire il doit y avoir 20 personnes. Notre ami se retrouve lui aussi sans dossard, son inscription n’a pas été prise en compte...normal ! Trop fatigués nous décidons de regarder le départ et de retourner à la maison…ben oui il est déjà 8h20 et nous mourrons de chaud.

Départ du Cross. Merci Christian pour la photo...c'était pas pratique en béquille de dégainer

En parlant d’Ozouri…nous y allons ce week-end entres amis ! Je vous raconte notre expérience dans un prochain article !