N'JuBa Gabon

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Ozouri

Pour une fois personne n’est en rotation, des nouveaux et les compagnes ont même rejoint le groupe. C’est l’occasion rêvée pour enfin aller à Ozouri !

Nous partons le samedi matin à 11h30 en bateau pirogue depuis la marina du centre-ville. Nous sommes 13 à enfiler nos gilets orange sexy à souhait ! Le ciel n’est pas très beau et ça sent la pluie. Mais nous n’allons pas baisser les bras comme la dernière fois !

Nous quittons Port-Gentil par la mer pendant 20 minutes puis entrons dans un bras de rivière saumâtre. Nous pouvons découvrir les mangroves tant attendues. Les jambes des arbres s’enfoncent dans l’eau en formant des arceaux. D’autres montent haut vers le ciel. Le pilote nous informe qu’il y a des singes et des crocodiles là-dedans mais que nous n’en verrons pas car ce passage est trop fréquenté. En effet plus on s’enfonce dans l’estuaire plus nous sommes perdus…Et nombreux ! Des barges transportant d’incroyables camions, pelleteuses remontent le fleuve vers des sites en amont. Nous croisons aussi d’autres pirogues beaucoup moins rapides et beaucoup plus chargées : 30-40 personnes à leurs bords, des sacs, des provisions….

On se rend compte qu’il faut bien connaître la rivière, il y a des bancs de sable camouflés partout et on est vite désorienté dans le dédale de mangroves. Nous passons à proximité de quelques « villages » qui sont plus des cases branlantes et des pirogues montées sur les rives. Sont-ce des pêcheurs, des agriculteurs ? Aucune idée.

La pluie vient doucement nous arroser et les filles ont froid à bord du bateau. Soudain nous re-débouchons sur la mer. De quoi vous déboussoler ! Surtout sans soleil.

Après 1h30 de navigation au total, nous arrivons sur une bande de terre entre lagune et mer : Bienvenue à Ozouri. Un long bâtiment divisé en 5 chambres, un plus petit pour 2 chambres et une grande salle ouverte qui sert de restaurant-bar. Le tout encadré par le sable blanc, les palmiers et des plantes rampantes.

Campement Ozouri

Le site est tenu par un Français du sud-ouest installé depuis 37ans au Gabon. Il est une institution à Port-Gentil : propriétaire de nombreux logements en ville, il a tenu beaucoup de lodges un peu partout sur la côte. Aujourd’hui il passe ses weekends en famille sur Ozouri. Ses deux enfants courent partout, se baladent le long de la plage et chassent les crabes de façon impressionnante et efficace avec leurs chiens. Une vie extraordinaire en somme !

La plage est dans la prolongation du Cap Lopez, et on y retrouve de sacré rouleaux, pour le plus grand plaisir des gars qui, à peine arrivés, se jettent à l’eau pendant que nous nous installons pour un gros pique-nique pied dans l’eau.

Pendant qu’on se baigne, un couple d’amis part faire un petit safari dans un pick-up aménagé avec des bancs. A la fin de l’après-midi les couleurs chaudes inondent le ciel et nous offrent un magnifique couché de soleil. Nous nous initions à la pêche… sans résultat ! Cependant la nuit tombe et toujours pas de nouvelles de ceux partis en safari, il a du y avoir un souci avec le véhicule. Effectivement ils reviennent en pirogue. Le 4x4 s’est coincé dans un trou et s’est abîmé. Ils ont eu la chance de croiser une pirogue en s’approchant du rivage.

A l’heure du diner, le patron se joint à nous. Au menu brochette de poissons délicieuses et ananas de brousse extraordinaires. Miam ! Une amie gabonaise nous a amené pour goûter, du vin de palme et du vin de canne. Les deux sont…spéciaux. Des goûts de jus d’olive, ou jus de chaussettes sucré et amer. Beurk un seul de nous à réussit à en boire plus d’un verre. Les gabonais eux même en boivent peu et quitte à choisir ils préfèrent boire du vin de canne que de palme. Les « boys » allument un feu en lançant du gasoil sur les flammes…efficaces mais un peu dangereux quand même. Musique, discussion…une jolie soirée.

Mais à l’heure du coucher c’est tout autre chose. Les chambres sont mal entretenues, il n’y a pas d’eau dans les toilettes et la douche est un simple tuyau sans pommeau ni pression. Soit! On est dans la brousse. Tant pis… Mais la grosse araignée sur les draps, les chauves-souris qui volent dans la chambre, c’est beaucoup moins fun. En plus il fait extrêmement chaud, il y a peu de ventilation dans la chambre (pas de clim, il va de soi), Ju est enfermée sous les draps de peur des petites et grosses bêtes !

Le réveil très matinal est difficile pour beaucoup, certains ont eu les chauves-souris, d’autres les moustiques… Un courageux est allé faire un footing, deux autres sont déjà dans l’eau. Ha les vacances !

Après le petit déj on part faire une balade tous ensemble le long de la plage. On a beau avancer pendant une heure elle parait infinie. Le ciel est couvert et quelques gouttes nous accompagnent. Néanmoins le paysage est superbe et le chemin s’étire sur un cordon entre lagune et océan. Sur le retour, re baignade dans les rouleaux.

Pour le déjeuner, le patron a prévu des langoustes géantes. Les amateurs n’en reviennent pas de leur taille. Pour ceux qui n’en mange pas il est prévu un civet d’antilope, chassé par le patron lui-même. Ça fait mal de manger ce gibier si beau et discret, et au final le gout ressemble à celui du chevreuil, rien de bien original.

Après la sieste sous les cocotiers, c’est l’heure du retour en pirogue. Il fait meilleur que la veille. Sympa, le pilote laisse conduire Ju pratiquement tout le long. Nous rentrons donc à Pog avec un nouveau coucher de soleil, après un bon changement d’air. Cependant 2 jours suffisent car à Ozouri il n’y a quand même pas grand-chose à faire à part se reposer et bronzer. La prochaine fois on ira avec nos tentes !



15/06/2013
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