N'JuBa Gabon

N'JuBa Gabon

Côté Savane

Vendredi matin, notre dernier jour à la Lopé, nous nous levons tôt car ne savons pas exactement à quelle heure on vient nous chercher. Une heure plus tard Gislain arrive et nous embarque pour l’ascension du Mont Brazza.

 

Cette « montagne » de 537m (si ma mémoire est bonne), surplombe la région de Lopé avec au sommet de son crâne une belle antenne ! Nous montons par étapes et assez lentement. En effet nous sommes accompagnés d’une autre famille qui s’arrête toutes les deux minutes pour prendre des photos et souffler. Notre guide, Janvier, ne souhaite pas que nous nous séparions alors on attend. Heureusement le paysage est à couper le souffle. Pour l’instant on longe le coté savane, des touffes de forêt dépassant çà et là… on entend crier les singes.


 

Arrivé à un petit plateau, l’Ogooué se dévoile. The fleuve du Gabon serpente à travers le pays et donne leur nom à 5 des 9 provinces du Gabon. http://fr.wikipedia.org/wiki/Ogoou%C3%A9. Ici il fait son lit entre les montagnes et les plateaux de savane. La montée n’est pas trop difficile mais nous sommes partis à la va vite (suite à une explication houleuse avec Gislain) et nous retrouvons en plein caniard sans lunettes ni chapeau !

 

L'Ogooué

 

Mais une fois la haut nous sommes ébahis, voilà le meilleur moment de notre voyage je crois. Nous nous reposons un peu, avant de redescendre par le même chemin… plus dur pour les genoux la descente !

 Au sommet

 

En bas nous visitons l’écomusée de la Lopé. C’est Gislain qui nous fait la visite. Le musée a été inauguré lors de sa nomination au patrimoine mondial de l’Unesco. Il regroupe divers éléments de la tradition gabonaise : masques, instruments de musique, peintures, etc… depuis l’âge de pierre à nos jours. Les explications sont pour une fois intéressantes et fournies. Bon de temps on temps on peut douter de leur véracité ou exactitude mais peu importe.

 

 

 

Alors que nous pensons rentrer au Lodge pour manger, où nous avons réservé le repas de midi, Gislain nous annonce que nous mangeons dans un resto qu’il a réservé et partons ensuite voir des gravures rupestres à 30 bornes d’ici. Nous n’avons rien sur nous, et le soleil commence à nous assommer. Encore une fois nous n’étions pas au courant du programme et les informations de bases étaient contradictoires ! Nous mangeons donc à la Lopé avec l’autre famille….puis poireautons ! Nous ne souhaitons que rentrer au Lodge nous poser mais devons attendre que Mosieur Gislain revienne nous chercher. Une heure plus tard, il arrive et nous déclinons la sortie aux gravures rupestres, pour rentrer. Et on doit rentrer à pied !

 

Janvier nous accompagne, lui aussi en a marre! Aujourd’hui il devait être de repos et Gislain l'a fait lever aux aurores sans le prévenir avant ! Nous ne sommes pas les seules à pâtir de la mauvaise organisation du responsable !

 

De retour au Lodge, notre pote de Pog nous informe qu’il va faire un safari en fin d’après-midi. Génial on va se greffer à la famille ! En attendant le départ, nous farnientons enfin un peu après avoir pris une « douche ». Celle-ci se résume à s’asperger à l’aide d’une tasse et d’un seau d’eau, mais ça fait du bien !

 

A 16h30, Saturnin, un nouveau guide, vient nous chercher dans son vieux van tout branlant ! ça va être folklo !

 

Nous partons sur la piste totalement défoncée du Parc national. Entre nous, je pense qu’avec le boucan que fait le véhicule aucun animal ne peut être assez fou pour rester dans le coin. Néanmoins nous tombons assez rapidement sur un troupeau de buffle en train de brouter en contre bas de la route. Ce sont de grosses vaches avec des cornes énormes. Rien de fabuleux mais leur volume est impressionnant. Plus loin nous en rencontrons d’autres en plein bain de boue.

 

On poursuit notre chemin dans le van qui saute de bosse en bosse ! Comment est-ce possible que ce truc roule encore avec tout ça. Nous traversons des ponts qui ressemblent plus à deux planches posées qu’à de vrais ponts !

 

Saturnin s’arrête de temps en temps pour écouter et observer les alentours. D’un coup on voit un potamochère s’enfuir sur la colline en face de nous. On part à sa suite et tombons sur une famille entrain de filer vers la forêt…. Nous avons surtout deviné, on ne voyait que leur dos dans les herbes hautes. Ce n’est pas la meilleure période pour observer la faune. Nous sommes en petite saison sèche, la période des fruits est passée donc les animaux bougent davantage afin de trouver de la nourriture et de l’eau. De plus la savane est très haute, contrairement à la grande saison sèche où les habitants brulent la plaine. En faisant cela ils régénèrent les herbes et ré-attirent les bêtes. On est mal tombé.

 

 

Nous gardons tous les yeux grands ouverts pour tenter de voir des éléphants. Ceux-ci sont vite confondus avec les énormes blocs de pierre posés çà et là dans les plaines. Mais on en repère un ! Il est assez loin et seul. Il nous entend et nous regarde avant de nous tourner le dos et de filer vers les bosquets ! Zut ce fut bref !

 

 

Mais on passe vite à autre chose : Le van refuse de redémarrer ! Les garçons le poussent en haut d’une pente, et essai de le relancer sur la descente ! Ouf c’est reparti.

 

 

Nous n’observons plus rien après cela mais avons le droit à un coucher de soleil prodigieux ! La nuit tombe et même si un troupeau d’éléphant n’était pas loin nous ne le verrions même pas ! Le retour est un peu long, secoué comme des pommes mais on rigole bien. Et dans la nuit, maintenant noire, se lève une lune rousse superbe.

 

De retour au Lodge nous mangeons tous ensemble puis patientons jusqu’à l’heure de notre train à 2H50 du matin ! Et oui quand il n’y a qu’un train, les horaires sont un peu farfelus. On nous a prévenu qu’il faut y être une heure à l’avance car les horaires ne sont pas fiables. Ok à 1h15 nous partons à pied avec nos sacs à travers la savane, éclairés par nos frontales. Une dernière petite aventure ! A vrai dire nous ne sommes pas très rassurés, et l'endroit grouille de buffles et je n’aimerais pas tomber dessus dans la nuit noire ! Nous croisons même un petit serpent.

Pour accéder à la gare nous devons traverser les voies ferrées. Mais un train de marchandise est stationné avec ses 80 wagons ! Nous le longeons donc jusqu’au quai.

 

Nous avons attendu « l’omnibus » jusqu’à 3H10, allongés sur des bancs faces à une télé criarde. Enfin, moi je me suis endormi et Ba est parti boire un coup à la buvette avec Gislain qui est venu déposer du monde. Pour accéder au train il n’y a pas de quai, nous devons escalader une marche d’1 m 50 ! Pas facile pour les grands-mères !

 

Notre compartiment est glacial ! Les fauteuils sont moelleux mais c’est une banquette où il est impossible de se caler. La nuit est très longue ! Le train s’arrête parfois plusieurs heures en gare où au milieu de nul part. On est gelé et mal installé. Au bout de 9h de voyage nous arrivons enfin à Libreville. La chaleur nous rattrape vite et épuisés nous avalons juste une pizza avant de filer à l’aéroport.

 

Petit suspens de fin de voyage : la file de passagers est un peu trop longue pour que tout aille bien. En effet les vols de notre compagnie sont annulés pour cause d’avion défectueux ! Ouch ! On va devoir dormir à Libreville….. ! Les esprits s’échauffent et les gens réclament le remboursement. Je fais la queue moi aussi et arrivée au guichet on me dit que le vol de Port-Gentil lui partira ! Ouf !

 

Effectivement nous sommes même partis en avance ! Enfin! On rente à la maison.



08/01/2013
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